LA HAYE, Pays-Bas - La présidente du tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSLL) a ajourné au 7 janvier 2008 le procès de l'ancien dictateur Charles Taylor lundi afin que sa nouvelle équipe de défense puisse préparer son dossier.
La juge Julia Sebutinde a également déclaré ne voir aucune raison de faire témoigner les victimes mutilées de la guerre civile en Sierra Leone.
Un avocat britannique, Me Courtenay Griffiths, dirige depuis le début août la défense de Charles Taylor, qui a renvoyé son précédent conseil commis d'office.
L'ancien président du Liberia, inculpé pour crimes contre l'humanité, est accusé d'avoir armé et soutenu les rebelles de la Sierra Leone voisine, responsables des meurtres et mutilations de milliers de civils pendant les dix ans de la guerre civile de 1991-2002. On estime à 500.000 morts le nombre de personnes tuées, mutilées ou victimes d'autres atrocités pendant ce conflit alimenté par le trafic de diamants.
L'accusation considère qu'il est crucial que des victimes mutilées témoignent au procès, qui a commencé le 4 juin. AP
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