La rentrée de l'établissement scolaire musulman Al-Kindi sera symbolique. Après six mois de bataille juridique entre les fondateurs de ce collège-lycée privé de Décines et le recteur de l'académie de Lyon, opposé au projet, une vingtaine d'élèves doit intégrer ce matin l'unique classe de 6e ouverte par la direction. Mercredi, le Conseil supérieur de l'Education nationale avait autorisé l'ouverture de l'établissement. Une dizaine de professeurs encadreront ces enfants qui, selon Hakim Chergui, vice-président de l'association Al-Kindi, étaient pour la majorité déjà scolarisés dans d'autres collèges. « Toute notre attention sera portée sur cette classe. Nous pourrons tester notre mécanisme de travail », a souligné le vice-président. En fin de semaine dernière, une classe de 5e avait pourtant été annoncée. « Les profils n'étaient pas tous bons. Notre décision correspond plus à de la sagesse qu'à de la faiblesse », s'est défendu le vice-président. Les fondateurs d'Al-Kindi souhaitent à terme diriger un « établissement d'excellence ouvert sur le monde avec l'apprentissage de langues rares ».