KATMANDOU, Népal - Le Premier ministre du Népal a promis dimanche d'organiser en novembre l'élection d'une assemblée spéciale chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour le royaume himalayen. Cette élection rencontre l'hostilité des anciens rebelles communistes, sortis ce mois-ci du gouvernement.
"L'élection de l'Assemblée constituante aura lieu le 22 novembre coûte que coûte", a déclaré le Premier ministre Girija Prasad Koirala aux chefs des partis représentés au Congrès népalais.
Mais le retrait des anciens rebelles maoïstes du gouvernement de transition le 18 septembre et la crise politique qui s'en est suivie, rendent délicate la tenue d'élections.
Les maoïstes ont fait savoir qu'ils ne permettraient pas l'organisation d'élections tant que leurs revendications ne seraient pas entendues: ils réclament l'avènement d'une république et l'abolition du système monarchique qui prévaut au Népal depuis des siècles. Leur décision de quitter le gouvernement pourrait saper le fragile processus de paix népalais.
Les maoïstes ont mis fin à dix ans d'insurrection l'année dernière après que des manifestations massives ont forcé le roi Gyanendra à renoncer à son règne dictatorial et à restaurer la démocratie. Depuis, le roi n'a plus de réel pouvoir.
Début avril, les ex-rebelles communistes ont rejoint le gouvernement de transition et accepté de rendre les armes.
Dimanche, le Premier ministre a balayé les menaces que les maoïstes font planer sur les futures élections. "Certains ont suggéré que je ferais mieux de repousser la date de l'élection, mais je suis déterminé à organiser le scrutin à la date prévue", a-t-il déclaré.
Les maoïstes mènent campagne pour l'abolition de la monarchie et ont annoncé pour le mois prochain des manifestations de rues et une grève générale. AP
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