BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel s'apprêtait à accueillir le Dalaï Lama dans ses bureaux berlinois dimanche après-midi, une rencontre qui a conduit Pékin à exprimer son mécontentement.
Les autorités allemandes ont qualifié la visite -la première du guide spirituel tibétain à la chancellerie allemande- de rencontre privée avec un chef religieux qui n'a aucun rapport avec les relations sino-allemandes.
Signe du déplaisir chinois, l'ambassadeur d'Allemagne en Chine a été convoqué au début du mois au ministère des Affaires étrangères à Pékin, un geste qui, en diplomatie, traduit un mécontentement certain. Et la Chine, invoquant des "raisons techniques, a annulé une réunion bilatérale prévue dimanche à Munich à laquelle devait participer la ministre allemande de la Justice Brigitte Zypries.
Ce sera la première fois que le Dalaï Lama est reçu à la chancellerie allemande. Jeudi, le prix Nobel de la paix 1989 avait été reçu à Vienne par le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer.
La Chine critique régulièrement les tournées internationales du Dalaï Lama, qui a fui en Inde lors du soulèvement manqué de 1959 contre l'occupation chinoise du Tibet. Le chef spirituel des bouddhistes tibétains reste très populaire au Tibet et respecté dans le monde. Accusé par Pékin de militer pour l'indépendance du Tibet, il dit souhaiter aujourd'hui une autonomie du territoire himalayen. AP
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