Afghanistan: l'ex-otage allemande, enceinte, va être prochai

KABOUL, Afghanistan - L'ex-otage allemande Christina Meier, libérée tôt lundi par la police afghane après moins de deux jours de captivité, est enceinte et rentrera prochainement en Allemagne, a fait savoir l'organisation humanitaire Ora International pour laquelle elle et son mari travaillent.



Les autorités afghanes ont quant à elles annoncé l'arrestation de "quatre suspects directement impliqués dans cette affaire", selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Zemerai Bashary. Il s'agirait du chef des ravisseurs et de trois de ses complices.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'enlèvement n'avait pas de motivation politique ou religieuse. Les ravisseurs, qui n'étaient apparemment pas des militants islamistes, réclamaient une rançon d'un million de dollars (740.000 euros) contre la libération de leur otage.

Dimanche, l'Allemande de 31 ans était apparue sur un enregistrement vidéo diffusé par une chaîne de télévision locale. Elle appelait à l'aide et affirmait que ses ravisseurs exigeaient un échange de prisonniers.

Christina Meier avait été enlevée dans un restaurant de Kaboul où elle dînait samedi avec son mari par quatre hommes qui avaient pris la fuite en voiture. D'après Amrullah Saleh, chef des services de renseignement afghans, le chef du gang avait été libéré d'une prison du nord du pays deux mois plus tôt.

Ora International a indiqué que son employée était en bonne santé et qu'elle avait été bien traitée par ses ravisseurs, qui l'ont plusieurs fois autorisée à appeler son époux.

"Nous sommes soulagés et très heureux que notre collègue soit libre", s'est réjoui Ulf Baumann, porte-parole de l'ONG, devant la presse à Korbach (Allemagne). Il a précisé que cette mission en Afghanistan était la première de Christina Meier pour l'organisation, qui oeuvre dans ce pays depuis 2002.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a lui exprimé son "soulagement" et sa "grande joie" depuis Berlin. Il a remercié les autorités afghanes pour leur action mais aussi "la présence sécuritaire norvégienne avec laquelle nous avons étroitement coopéré et qui a également permis de parvenir à cet heureux dénouement". AP

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