Andréa, la fillette de 18 mois, disparue depuis vendredi avec une adolescente de 14 ans chargée de la garder, a été retrouvée indemne lundi midi à Beauvais par les policiers qui ont placé en garde à vue la jeune fugueuse et son petit ami de 20 ans.
"Elle va bien, elle a subi une petite perte de poids", a déclaré la procureure de la République de Beauvais, Odile Valette, lors d'une conférence de presse.
Sa mère, âgée d'une vingtaine d'années, l'a rejointe à l'hôpital de Beauvais où elle a été transportée pour examens.
La petite fille a été retrouvée lundi midi dans le centre de Beauvais, installée dans un siège pour enfants d'une voiture conduite par le petit ami de l'adolescente fugueuse et dans laquelle se trouvait aussi cette dernière.
Au moment de leur interpellation, le jeune homme a tenté sans succès de prendre la fuite, a précisé la procureure.
Les enquêteurs, mobilisés depuis samedi matin pour retrouver l'enfant, se sont orientés sur la piste de ce "compagnon du moment" qui n'a "pas le profil affirmé d'un délinquant", selon Christophe Corbier, responsable de l'antenne picarde de la police judiciaire de Lille.
Les motivations de l'adolescente restaient encore floues, selon Mme Valette mais elle pourrait avoir émis un "désir d'enfant", a rapporté Christophe Corbier, selon qui "elle ne se rend pas compte" de son acte.
Cette adolescente originaire du Puy-de-Dôme, avait effectué un séjour dans un centre éducatif fermé à Beauvais. Depuis environ un mois, elle errait dans la ville sans domicile fixe.
Vendredi, la mère d'Andréa avec qui "elle avait de vagues relations" lui avait confié sa fille pour quelques heures. En début d'après-midi, l'adolescente avait prévenu par un message envoyé avec son téléphone portable qu'elle ramènerait l'enfant dans la soirée. Mais le samedi matin, n'ayant aucune nouvelle de sa fille, la mère avait prévenu la police.
La procureure de la République a annoncé que la qualification d'enlèvement ne serait pas retenue à l'encontre de la jeune fille ou de son compagnon. Elle a justifié son choix de ne pas recourir à la procédure de l'alerte enlèvement parce que "l'enfant a été remis volontairement". "Le dispositif alerte enlèvement pouvait pousser la jeune fille à s'éloigner de Beauvais plutôt que d'y rester", a ajouté Odile Valette.
Le 12 janvier, cette alerte avait été déclenchée après l'enlèvement d'un bébé âgé de moins d'un mois à l'hôpital de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), par une adolescente de 12 ans, qui était hébergée par les parents.
Le bébé en bonne santé et sa ravisseuse avaient été retrouvés le lendemain. L'adolescente avait été mise en examen quelques jours plus tard pour "enlèvement et séquestration d'un mineur de 15 ans" et placée dans un foyer de la région parisienne.
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