Le 11 février, les Portugais se sont prononcés pour la dépénalisation de l'avortement. L'un des derniers pays européens à interdire l’avortement a tourné le dos.
Une question sensible dans un pays profondément catholique
Lors de ce référendum, les Portugais devront se prononcer sur « la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse si elle est réalisée, à la demande de la femme, dans les dix premières semaines de grossesse, dans un établissement de santé légalement autorisé ».
Première partie : Avortement clandestin
Chaque année, près de 20.000 femmes avorteraient au Portugal, dans l’illégalité. Un acte parfois dangereux pour leur santé, et passible de trois ans de prison. Dans le pays, les défenseurs du « oui » dénoncent le phénomène et évoquent la « honte nationale » de l’avortement clandestin.
Seconde partie : Partir à l'étranger
D’autres Portugaises préfèrent ne pas prendre de risque et se rendent à l’étranger, notamment en Espagne. A Badajoz, en Estrémadoure, la clinique de Los Arcos accueille chaque année plus de 4.000 d’entre elles.
Troisième partie : L'église pour le 'non'
Les derniers sondages laissent présager une victoire du « oui », mais la mobilisation des mouvements « pro-vie » ne faiblit pas. Dans ce pays très catholique, l’Eglise a publiquement pris position pour le « non ».